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Je suis d'accord pour dire qu'à peu près toutes les anciennes (au moins berlines) sont de vrais canapés. Les assises à ressorts dans lesquels je me retrouve au fond me font penser à des "soirées télé", comparées aux blocs de mousse à haute densité, certainement très technologique qui équipent désormais les véhicules modernes.
Cette Mercedes Benz est clairement une grande routière, très confortable, je la trouve un peu "bateau" lorsqu'elle tangue dans les virages. Même si je pense que c'est une marque de fabrique de la marque, vu que dans les années 90, ils le faisaient encore (W124, W202, ...)!
Dans les années 60, les voitures diesel ne "couraient" pas les rues. En effet, Benz & Daimler ont été les premiers à parier sur ce carburant qui se retrouvaient d'abord dans des poids lourds. Si aujourd'hui démarrer sa Megane 1500dci (pour les connoisseurs) prend à peu près 1.5 sec. Ce n'était pas tout à fait le cas sur cette W115 240d. Les moteurs diesel ont besoin d'aide pour démarrer, il faut préchauffer les cylindres grâce aux bougies de préchauffage (contrairement aux essences qui ont des bougies d'allumage). Sur ce modèle, la manœuvre est un peu fastidieuse, il faut:
- mettre le contact,
- tirer une tirette mais pas trop,
- attendre qu'une résistance au tableau de bord devienne rouge,
- sortir l’extincteur? Non.
- Tirer plus fort sur la tirette de préchauffage afin de lancer le démarreur,
- si ça ne va pas c'est que j'ai oublié de vous dire, il fallait aussi dévisser la vis de ralenti.
- On recommence du coup en ayant ajuster le ralenti au maximum,
- on tire et c'est bon on démarre !
- Bon maintenant, on revoit le ralenti parce que ça fume pas mal.
Pour l'arrêter, enlever la clef de contact ne suffit pas car un moteur à diesel n'a pas besoin d'électricité pour fonctionner (à partir du moment ou il a été préchauffé). Il vous faudra alors pousser sur la tirette de préchauffage/démarrage.
Ça peut paraître un peu compliqué, mais la méthode à du charme. J'ai vu quelques vidéos sur internet où des personnes montrent justement la fiabilité et l'efficacité de ce système en démarrant leur Mercedes par des -20°C.
Et oui, que de la tôle... Même les coquilles d'ailes (qui n'étaient pas courantes dans ces années là) sont en tôle. Tout est dur, tout est solide. Les portes pèsent, le capot pèse, tout inspire la qualité: de la carrosserie au moteur en passant aussi par l'habillage intérieur (pas en tôle hein!) tout est costaud.
Même les feux (à partir de la phase 2) ont ces "lignes anti-salissure" afin d'assurer un éclairage toujours suffisant.
C'est bien pensé, je ne suis pas un grand fan de ce genre de carrosserie ni de confort (j'aime les tape-culs). Mais, je dois bien avouer qu'elle s'en sort très bien dans sa catégorie, l'insonorisation est très bonne également, je pourrais tout énumérer, tout est de bonne qualité, tout est bien pensé (et même pour les garagistes).
"Mercedes barre 8" (stroke 8 en anglais) c'est souvent comme ça qu'on l'appelle. Ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver dans leur dénomination. D'autres l'appellent la "240d" ou encore la W115 pour les 4 & 5 cylindres et enfin la W114 pour 6 cylindres (partageant la même carrosserie). Alors pourquoi " /8 " ? Et bien car elle est sortie en 1968. Juste ça. J'avoue ce n'est pas dingue comme anecdote et j'ai bien du mal à comprendre pourquoi ce nom lui est si populaire.
Tous ces chiffres qui ne suivent jamais vraiment sont peut-être une "signature" allemande; avant la W115 & 114 il y avait la W110, ensuite il y a eu la W123. Un peu comme chez Porsche où la 911 est une 911 tout comme une 964 et une 993 sont des 911 aussi. Mais surtout pas les 912 et encore moins une 924. Vous suivez? Parce que pour l'instant ils sont à la 992 (vu que la 993 s'est arrêtée en 1997).
Kilomètres au compteur d'une 3.0l diesel. Record détenu par une notre chère /8. Ce modèle se trouve aujourd'hui au musée Mercedes Benz. Je vous avais dit que c'était une routière ! Si, jusque dans les années 90 les "Merco" étaient appréciées par les gens du voyage, c'est peut-être grâce à leur fiabilité et leur confort sur la route. Voyez pour quoi elles étaient utilisées et comprenez que vraiment, les kilomètres peuvent facilement défiler sans problème au volant d'une vraie berline. Ça ne sert à rien d'avoir le pied lourd avec ce véritable oldtimer, qui est plus confortable que ses contemporaines. Je pense que c'est avec des modèles comme celui-ci que Mercedes-Benz a bâtit (ou du moins entretenu) sa réputation.
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